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La RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) est devenue un enjeu structurant de l’avenir des entreprises.

La prise de conscience environnementale a fait passer en quelques années la RSE d’une situation “d’effet de mode” à une perception de contrainte nécessaire, pour devenir aujourd’hui une valeur clé. 

La réglementation Européenne décrit la RSE comme “l’intégration volontaire de préoccupations sociales et environnementales dans les activités commerciales des entreprises et la structuration de leurs relations avec les différentes parties prenantes, dans le but de contribuer à un développement durable”.

La prise en compte de ces dimensions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), se sont le plus souvent ajoutées aux prérogatives du DAF. En effet, par sa connaissance de la globalité de l’entreprise, il s’est imposé comme le meilleur interlocuteur pour transformer ces contraintes en une opportunité économique.

Aujourd’hui, le Directeur Financier est devenu le garant de la cohérence des enjeux économiques, des problématiques de RSE et des nouvelles façons de penser l’entreprise.

Les outils logiciels d’optimisation de la performance extra-financière l’accompagnent dans cet exercice crucial.

Voici les 7 enjeux clé de la RSE pour votre entreprise.

1. Garantir la conformité législative et réglementaire

Une réglementation de plus en plus contraignante

En 2014, en France, les réglementations RSE et le reporting extra-financier (Non Financial Reporting Directive) entrent pour la première fois en vigueur, avec la Directive Européenne 2014/95/UE.

Entre 2014 et 2021, différentes réglementations françaises et européennes renforcent les obligations de reporting non-financier.

En 2019, la Loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises), introduit, dans le droit français, des principes d’engagements structurants.

En 2021, la Communauté Européenne établit un nouveau système de classification des activités économiques et de reporting dit “taxonomie verte” (source La Tribune).

Depuis 2022, toutes les entreprises sont concernées par la RSE, quelles que soient leur taille et la nature de leurs activités.

À partir du 1er janvier 2023, toutes les sociétés cotées et les entreprises dépassant au moins deux des 3 seuils suivants, 20 M € de bilan, 40 M € de chiffre d’affaires ou 250 salariés, ont obligation d’un reporting extra-financier.

Assurer une veille légale

Différentes législations viennent complexifier l’application des réglementations de transition écologique : la Loi Grenelle 2, la Loi Sapin 2 ou la loi Énergie-Climat.

Devant ce labyrinthe réglementaire, il est nécessaire de choisir un éditeur de solutions de reporting financier et de gestion financière qui vous décharge de cette veille légale. Il vous accompagne dans l’anticipation et l’application de ces réglementations. L’éditeur de logiciels assure une veille légale pragmatique, tout comme il le fait pour votre solution financière classique.

Anticiper les impacts de la taxonomie européenne,

À partir de 2022, les réglementations de taxonomie verte, ont contraint les entreprises cotées et de plus de 500 salariés à publier leur chiffre d’affaires et dépenses (CAPEX et OPEX) conformément aux six objectifs définis par la Commission européenne.

Ces obligations s’étendent aux ETI à partir du 1er janvier 2023.

Désormais, les entreprises doivent respecter la taxonomie et les indicateurs de durabilité.

Pour cela, les DAF ont besoin de s’approprier ces indicateurs et leurs modalités de calculs et de s’accompagner d’outils logiciels performants.

2. Mettre en place un Reporting RSE pertinent

L’enjeu est de produire un reporting extra-financier de qualité et d’importance égale au reporting financier. Le reporting non financier doit désormais être abordé non comme une contrainte, mais comme outil de création et de partage de la valeur.

Pour cela, vous devez :

  • Déterminer votre classification.
  • Identifier les données obligatoires à reporter.
  • Définir les informations supplémentaires que vous souhaitez prendre en compte.
  • Mettre en place une base de données centralisée, idéalement en mode SaaS.
  • S’assurer de la pertinence et de la mise à jour en temps réel de ces data.
  • Publier des engagements ESG chiffrés (Par exemple impact carbone).
  • Communiquer régulièrement sur les prévisions et les réalisations.
  • Comprendre les critères de classification qui s’appliquent pour votre entreprise.
  • Rendre compte des activités selon cette nouvelle taxonomie verte.
  • Choisir les outils logiciels adaptés à ces nouveaux enjeux…

Garantir la qualité du reporting extra-financier

Les entreprises doivent détailler 4 indicateurs clés de performance :

  • Décrire les principaux risques liés à votre activité.
  • Proposer des solutions pour mieux les gérer.
  • Rendre compte de la gestion et de l’impact de vos activités sur le changement climatique et l’environnement.
  • Appliquer le principe de “double matérialité” en produisant des informations à la fois quantitatives, qualitatives, rétrospectives et projectives.

L’objectif n’est plus seulement de se conformer à l’obligation de reporting, mais de montrer l’évolution de votre performance extra-financière.

Votre entreprise doit publier, dans le rapport de gestion, un document qui comprend une analyse des principaux risques environnementaux et des informations sur les conséquences sociales et environnementales de votre activité. Pour cela, les outils de reporting dont vous disposez doivent pouvoir s’adapter à ces nouveaux critères ou être en mesure d’intégrer un module Expert adapté.

Alors concrètement, comment fait-on ?

3. Déterminer les bons critères RSE

Le directeur financier est au centre de toutes les fonctions de l’entreprise. C’est donc naturellement l’acteur le plus approprié pour définir ces critères, en collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’entreprise.

Pour mettre en œuvre une politique appropriée de RSE, la première étape est de déterminer les critères les plus pertinents pour votre entreprise. Tout comme pour votre gestion financière ou votre ERP Finance, l’enjeu le plus important est, tout d’abord, de disposer d’une base de données de référence.

Les KPI choisis concrétisent les enjeux de la RSE. Ils permettent également de construire une cartographie des risques. La mesure de leur évolution garantit une gouvernance transparente, éthique et la prise de conscience de toutes les parties prenantes.

Il existe 3 types d’indicateurs :

  • DPEF (déclaration de performance extra-financière). Ce sont tous les critères généralistes, obligatoires à toutes les entreprises.
  • Critères sectoriels qui regroupent toutes les obligations légales par secteur d’activités.
  • Spécifiques à votre entreprise. Ce sont les critères extra-financiers choisis par l’entreprise au-delà des obligations légales.

Les données nécessaires au bon calcul (processus, sources, contrôle) et suivi dans le temps de ces indicateurs dépendent de la configuration de vos systèmes d’information.

Il est donc indispensable d’anticiper l’évolution et la structuration de vos systèmes.

En choisissant de mettre en place, avec l’aide de votre éditeur de reporting financier, une configuration “RSE ready”, vous serez rapidement à même d’appréhender les évolutions réglementaires.

4. Intégrer les critères RSE dans vos systèmes d’information

Aller chercher la donnée là où elle se trouve

Dorénavant, les critères RSE structurent à long terme les décisions de l’entreprise.

L’acquisition et le traitement des données non-financières sont des enjeux cruciaux de la prise de décision et de la performance de l’entreprise.

Ces données peuvent être de nature et de périodicité diverses et plus ou moins qualifiées. Elles peuvent même s’avérer absentes des bases de données.

Faire évoluer la structure de vos systèmes d’information

Pour piloter la performance RSE, il est indispensable de disposer d’un référentiel fiable et une vision d’ensemble.

L’antériorité et l’expérience acquise avec le reporting financier sont capitalisées au profit du reporting extra-financier, et ce, à différents niveaux :

  • Intégration des nouveaux critères dans la structure des systèmes d’information.
  • Production de tableaux de bord et des rapports RSE.
  • Instauration de modes de travail collaboratifs.

Objectif :

  • Création d’un socle commun des informations et d’accès en temps réel.
  • Mise en place une méthodologie de calcul traçable et auditable pour les données RSE.
  • Choix d’indicateurs pertinents et d’un système de notation reconnu.

5. Accompagner la transformation des modèles économiques

Les réglementations en matière de RSE engendrent une évolution profonde de votre entreprise.

Il vous incombe, avec votre éditeur, de mettre en place les outils de cette transformation économique et organisationnelle.

Pour cela, il convient tout d’abord d’évaluer l’existant.

Auto-évaluation et Analyse des coûts et des risques

L’auto-évaluation est le meilleur point de départ.

Une fois l’existant évalué, une analyse des risques RSE est indispensable, accompagnée d’une simulation d’impact et de coûts.

Désormais, le coût total d’utilisation intègre toute la chaîne de valeur (Impact carbone, bonus/malus écologique, consommation de terres rares, recyclage…).

Déterminer de nouveaux objectifs économiques

Dorénavant, la croissance rentable et la croissance durable doivent atteindre le même poids.

Les décisions doivent prendre en compte une dimension de croissance durable : investissements, plan stratégique, plans marketing, dépendance…

Cette démarche intègre les bénéfices “collatéraux”.

Par exemple, une entreprise qui s’implique dans la préservation de l’environnement et le bien-être de ses salariés dégage une image positive et attire les nouveaux talents.

En définitive, la RSE est un moyen de repenser l’entreprise. Elle optimise la réputation et octroie un avantage compétitif concurrentiel (salariés, clients, fournisseurs, …).

6. Construire une stratégie à long terme de création de valeur

Dans les années 90, les entreprises, qui prenaient en compte des enjeux environnementaux, étaient souvent motivées par des questions de compliance.

Ensuite, elles ont abordé la RSE sous l’angle de la maîtrise des risques.

Aujourd’hui, les entreprises comprennent que l’impact de ces réglementations est très bénéfique à leur activité et contribue à court terme à leur performance économique.

L’extra-financier devient financièrement tangible

3 axes de création de valeur directe :

  • Réduction des charges et optimisation des dépenses (par exemple en réduisant la consommation d’énergie ou d’eau).
  • Systématisation de l’identification des risques, anticipation et prise en compte.
  • Accélération de l’innovation.

3 axes de création de valeur indirecte :

  • Augmentation de la motivation des collaborateurs.
  • Attractivité et rétention des talents pour une entreprise aux valeurs fortes.
  • Fidélisation des parties prenantes en général (En particulier, les motivations des clients ont évolué très rapidement et les considérations environnementales ont un impact fort).

Les critères RSE deviennent clés dans la valorisation des entreprises.

  • À activité égale, la valorisation des entreprises appliquant la RSE de façon proactive est plus élevée.
  • Il est plus facile pour les entreprises à forte implication environnementale de trouver des financements.
  • Désormais, de nombreux fonds choisissent d’investir uniquement dans des entreprises à impact positif.

La RSE devient le fondement de la prise de décisions dans l’entreprise et n’est plus un élément secondaire. C’est pourquoi, l’entreprise doit y intégrer l’ensemble de ses parties prenantes.

7. Accueillir et accompagner un changement culturel profond

La démarche RSE est holistique.

Elle impacte les 3 points suivants :

  • Les aspects humains,
  • Les Systèmes d’Information,
  • La création de valeur.

Les aspects humains de votre entreprise

  • L’ensemble des collaborateurs.
  • L’organisation du travail.
  • L’ensemble des parties prenantes de la chaîne de valeur.

Vos systèmes d’information

  • La gestion des données.
  • Le reporting.
  • Le modèle analytique.
  • Les règles de gestion.
  • Les processus.

La vision économique de l’entreprise et de la création de valeur

  • Politiques RH,
  • Habitudes de consommation,
  • Sourcing,
  • Choix d’investissements,
  • Développement stratégique,
  • Stratégies d’innovation.

La Responsabilité Sociale de l’Entreprise englobe les enjeux environnementaux, les enjeux sociaux et les enjeux sociétaux. Elle implique un changement profond de l’organisation et de la culture des entreprises.

Conclusion sur les enjeux RSE pour le DAF

Les bonnes pratiques et le changement culturel profond générés par la RSE transforment les entreprises en acteurs majeurs de la mutation écologique.

Le directeur financier, par sa connaissance de l’entreprise et sa compréhension globale de la chaîne de valeurs, est un acteur stratégique pour mener à bien cette démarche et construire les valeurs de la “nouvelle entreprise”. Pour accélérer cette mutation, il met au profit de la RSE, les outils logiciels réservés, jadis à la gestion financière.

La RSE permet en réalité aux entreprises de se démarquer, d’innover plus rapidement et d’optimiser leur performance.

C’est en liant étroitement les fonctions finances et RSE que les entreprises relèveront les défis économiques et environnementaux à venir.

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