De nombreuses entreprises utilisent le principe du coût historique lors de la réévaluation des actifs non monétaires. Ainsi, les éléments sont déclarés en utilisant le taux de change en vigueur au moment de l’acquisition plutôt que leur valeur de marché actuelle. Cette approche offre une image très prudente mais facile à prouver d’une organisation. Pourquoi enregistre-t-on les actifs au coût historique ?
Qu’est-ce que le coût historique ?
Le coût historique est une mesure fondamentale de la valeur utilisée en comptabilité, dans laquelle la valeur d’un actif est enregistrée au prix payé lorsque l’entreprise l’a acheté. La comptabilité au coût historique présente certains avantages :
- Cohérence et fiabilité : elle fournit une base cohérente et fiable pour la comptabilité, facilitant la communication des performances financières aux parties prenantes et offrant une piste d’audit claire pour les transactions.
- Précision des états financiers : elle améliore la précision des états financiers, simplifiant la comparaison des états financiers entre différentes périodes et entreprises pour une meilleure prise de décision.
- Prévention de la surestimation : elle évite la surestimation de la valeur d’un actif.
Qu’est-ce que le taux de change historique en comptabilité ?
Les taux de change représentent le prix d’une devise par rapport à une autre, fluctuant en temps réel en fonction de l’offre et de la demande. Le taux de change historique est celui en vigueur au moment de l’acquisition d’un actif ou d’un passif, par opposition au taux de change courant, qui repose sur les conditions et les changements actuels du marché.
Coût historique vs juste valeur
La juste valeur et le coût historique sont deux méthodes utilisées pour enregistrer le prix ou la valeur d’un actif. Plus précisément, la juste valeur est basée sur le taux de marché actuel des actifs, ce qui signifie que les fluctuations du marché peuvent entraîner une augmentation ou une diminution de leur valeur inscrite au bilan, tandis que le coût historique utilise le prix d’origine payé, ne reflétant donc pas la valeur réelle des actifs et des passifs. Lorsque les actifs sont enregistrés au coût historique, et non à la valeur de marché, il existe certaines limitations :
- Non-actualité : elle n’indique pas la valeur actuelle d’un actif.
- Absence d’inflation/déflation : elle ne tient pas compte de l’inflation et de la déflation.
- Indicateur de performance limité : elle n’est pas un indicateur fiable de la capacité d’une entreprise à continuer à performer à un niveau spécifique, car ses actifs sont sous-évalués.
En effet, certains types d’actifs devraient être enregistrés en utilisant la juste valeur plutôt que le coût historique :
- Actifs très liquides : les actifs très liquides, y compris les dettes ou les investissements en actions, doivent être enregistrés à leur valeur de marché actuelle.
- Créances : les créances doivent être affichées à leur valeur nette de réalisation, correspondant au montant à percevoir une fois la dette de l’entreprise réglée.
Gestion de la différence entre le coût historique et la valeur
Bien que le principe du coût historique contribue à garantir la conformité aux normes comptables telles que les Principes Comptables Généralement Reconnus (PCGR) et les Normes Internationales d’Information Financière (IFRS), il nécessite certains ajustements au fil du temps. Pourquoi ?
- Moins de précision au fil du temps : plus de temps s’est écoulé depuis la date d’achat initiale, moins il est précis en tant que mesure de la valeur.
- Statique malgré l’appréciation : il reste statique même si la valeur de l’actif augmente.
Néanmoins, des solutions comme le logiciel Talentia Gestion des Immobilisations peuvent aider à gérer cette différence en automatisant l’ensemble du cycle de vie des immobilisations, en offrant une vue globale et un suivi en temps réel. De plus, si vous avez besoin d’une solution complète, Talentia Suite Finance vous permettra de bénéficier d’une meilleure interactivité entre les départements financiers.
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