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Dans l’univers professionnel, la formation a souvent été considérée comme un mal nécessaire, une obligation.

Les entreprises ont alors décidé de former à tout prix, sans pour autant réellement répondre à ses besoins et aux attentes des collaborateurs. Coté budget, celui consacré à la formation était alloué selon un pourcentage de la masse salariale, affecté ensuite en fonction des réserves et souvent sur le principe du « premier arrivé = premier servi ». Conséquences, ceux qui n’avaient pas suffisamment de sponsors pour défendre leur demande restaient sur le bord du chemin.

En 2015, la réforme sur le Compte personnel de formation a permis de faire passer l’obligation de payer en obligation de former. Toutefois, aujourd’hui encore 80% des heures de formation ne sont pas consommés et le CPF reste peu alimenté et seulement 20% des salariés qui en disposent l’utilisent.

L’objectif visé de la réforme est très clair : remettre l’individu au cœur du système en y intégrant les 3 acteurs clés que sont le salarié, l’entreprise et la localité afin de permettre la décentralisation du processus et être au plus proche des besoins locaux. Aujourd’hui, seulement 2% des salariés français sont mobiles régionalement et l’intérêt d’une approche de proximité est réel.

Du coté des Directions des Ressources Humaines, le rôle à tenir est celui du premier communicant, de fédérateur autour des projets visant à redonner l’envie de se former et de développer des compétences. Elles ont certes la responsabilité d’être en conformité réglementaire pour écarter tout risque de pénalités. Elles doivent considérer leur rôle d’accompagnateur dans la création de valeur individuelle et collective en s’assurant d’avoir des ressources investies et performantes au top de leur compétence et expertise.

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