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Pour se projeter vers l’avenir, une entreprise doit disposer de moyens suffisants. Dans un contexte encore troublé par la pandémie, encore faut-il pouvoir réinventer ses moyens de financement. Louis Godron, Managing Partner chez Argos Wityu, donne sa vision du futur du financement de la croissance des ETI (entreprises de taille intermédiaires).

Pour Louis Godron, membre d’Argos Wityu depuis 1991, il faut distinguer deux mondes régis par des règles très différentes. D’un côté, l’économie traditionnelle qui représente 99% des entreprises et 99,9% des emplois. De l’autre, l’écosystème des startups qui est plus restreint, mais aussi plus dynamique et parfaitement financé. « Ces deux univers obéissent à des règles et à des objectifs très différents ».

Pour se financer, les startups peuvent s’appuyer sur le Capital Risk ou sur les Business Angels mais elles devront alors tenir une promesse de développement exponentiel dans des délais de un à deux ans avant de devenir à leur tour des ETI. « En cas de croissance trop linéaire, le risque de panne de financement est réel » observe Louis Godron. L’autre monde, celui de l’économie traditionnelle, est confronté à une autre problématique : la perte du goût de l’initiative.

Derrière les crises, saisir les opportunités

Face aux crises, le réflexe des entrepreneurs consiste à maîtriser les coûts. Cela amène à une certaine inhibition qui freine la croissance des entreprises.

Louis Godron
Louis Godron

Managing Partner chez Argos Wityu

Peur de mal faire dans le cas d’une entreprise familiale, manque d’initiative lorsqu’il s’agit d’une filiale de groupe à laquelle on demande avant tout de sécuriser les résultats… Autant de facteurs qui sclérosent la prise de risque et entravent la croissance. L’enjeu ? Se sortir de cette spirale délétère et retrouver le goût de l’ambition.

Pour y parvenir, les ETI peuvent trouver le soutien de l’actionnariat financier qui apporte un second souffle « et propose aux dirigeants d’entreprise de s’inscrire dans une posture de conquérants plutôt que de gestionnaires, afin de stimuler la croissance », affirme Louis Godron. Après le choc de la crise sanitaire, les ETI doivent, plus que jamais, créer les conditions d’une relance active. « Un peu comme au rugby, après les crises, les percées sont possibles », affirme Louis Godron qui se positionne au quotidien, comme un partenaire de la transformation des entreprises qu’il accompagne.

Pour Argos Wityu, il faut remettre l’humain au centre

Autrefois cantonné à des missions d’ingénierie financière, axées sur l’analyse de business plans, « l’actionnariat financier a beaucoup évolué ces deux dernières décennies, affirme Louis Godron. Notre métier nous conduit désormais à intervenir aux côtés du dirigeant pour agir en catalyseur de la transformation et plus seulement en pourvoyeur de fonds. ». Une action présidée par une bienveillance exigeante.  Le moteur de cette intervention : le facteur humain. « Ce dernier est central, dans la transformation de l’entreprise et il est capital à mes yeux d’associer les équipes au succès ».

Pour retrouver le goût d’oser, il faut développer la culture de l’innovation dans l’entreprise. Et chacun, dans le cadre de ses fonctions et attributions peut apporter sa contribution. « La croissance exige la transformation et la transformation est un processus collectif. Le facteur humain est alors déterminant », conclut Louis Godron qui plaide pour l’actionnariat salarié qui « vient matérialiser l’envie, le désir de faire participer l’ensemble des équipes aux succès de l’entreprise ». Avancer ensemble pour inventer demain : et si c’était le moteur de la croissance des ETI dans une ère post-covid ?

Comment accompagner l’hyper croissance et la transformation des entreprises ?

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