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La “Culture Cash” est à la fois un état d’esprit et une méthodologie.

Elle implique une responsabilisation de l’ensemble de parties prenantes de l’entreprise. Ces actions opérationnelles doivent se conjuguer pour optimiser durablement la situation de trésorerie et la rentabilité de l’entreprise.

La trésorerie reste encore pour de nombreuses entreprises uniquement du ressort des équipes finance. En réalité, l’ensemble des acteurs de l’entreprise ont un rôle à jouer dans l’optimisation du cash.

La “Culture Cash” est disruptive en ceci qu’elle implique l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Elle décloisonne les enjeux de la trésorerie au-delà de la fonction finance. C’est une démarche holistique qui responsabilise l’ensemble des parties prenantes.

L’objectif est la prise conscience de l’importance de la trésorerie pour la croissance, et même parfois la survie de l’entreprise. Tous les métiers de l’organisation doivent comprendre l’importance des rentrées d’argent et y contribuer.

Selon la maturité de l’entreprise, les défis à relever vont de la sensibilisation à l’optimisation de la “Culture Cash”.

1. Fréquemment, la direction financière est seule garante de la trésorerie

Dans de nombreuses entreprises, la direction financière est seule responsable d’une saine gestion de trésorerie. L’énergie de l’entreprise est concentrée sur le chiffre d’affaires ou la marge. Le cash est considéré comme une entrave au développement des activités de l’entreprise.

L’entreprise traditionnelle se concentre sur le développement de ses activités

Les équipes partagent souvent le sentiment que pour se tourner vers l’avenir, il est impératif de privilégier la croissance. Elles consacrent leurs efforts à faire progresser le chiffre d’affaires. La trésorerie n’est que rarement une donnée considérée comme importante.

La preuve en est dans le reporting. Celui-ci ne contient fréquemment que des indicateurs opérationnels. Le plan de trésorerie y est généralement absent ou cantonné à un rôle mineur.

La “Culture Cash” met la trésorerie au centre des enjeux économiques

L’exercice budgétaire est traditionnellement centré sur une vision “business”. On constate souvent qu’il ne contient que peu d’éléments de trésorerie, alors que la disponibilité du cash est essentielle à la croissance demandée.

Quand les sujets de trésorerie sont partagés, c’est que le sujet est devenu problématique, c’est-à-dire trop tardivement.

La situation de la trésorerie peut être du seul ressort des dirigeants ou des services financiers.

La trésorerie devient alors l’affaire de tous

Si le DAF reste le chef d’orchestre, chacun a une responsabilité à tenir et doit contribuer à optimiser le cash. Le rôle du directeur financier est de sensibiliser les autres fonctions de l’entreprise à cette responsabilité globale. Il fait œuvre de pédagogie sur l’importance de la situation de trésorerie pour motiver une démarche collective.

Les commerciaux, le service des achats, les opérationnels et bien sûr les équipes finances contribuent à leur échelle pour sécuriser les financements de l’entreprise et ses besoins en fonds de roulement.

2. La “Culture Cash” implique tous les métiers de votre entreprise 

Les commerciaux

Ce sont les commerciaux qui négocient les conditions de règlement. Ils gèrent souvent également le recouvrement de créances dans les problèmes d’impayés. Ils jouent un rôle primordial dans la partie contractuelle de la négociation et tout autant dans l’estimation de la solidité financière des prospects. Avec une équipe commerciale responsabilisée sur le cash, le BFR est réduit et la trésorerie optimisée.

L’administration des ventes

Il est indispensable de disposer d’une bonne visibilité sur le risque client.

L’administration des ventes est généralement la première à être alertée de la situation fragile d’un client. Elle peut ainsi intervenir plus en amont dans l’adaptation des conditions de paiement et gestion du risque et prendre les actions nécessaires. En réduisant les risques et les impayés, l’administration des ventes contribue directement à améliorer la trésorerie.

Les services achats

Il s’avère aussi tout important de gérer les délais de paiement pour les services achats. 

Les délais de paiement fournisseurs ne sont pas seulement une contrainte imposée par la direction financière. Ces délais ont de la valeur (ou un coût) car l’entreprise doit les financer. Négocier des délais de paiement acceptables pour le client et le fournisseur contribue directement à une saine trésorerie et à une réduction des coûts. 

Les achats optimisent la rotation des stocks pour ne pas mobiliser les liquidités en vue de réduire le besoin en fonds de roulement.

Ainsi, le service achats a la double responsabilité d’analyser l’offre des différents fournisseurs et de négocier des conditions de paiement favorables, tout en optimisant la rotation des stocks.

La comptabilité

La comptabilité joue tout autant un rôle majeur. Avec une comptabilité analytique pertinente, vous distinguez facilement les projets créateurs de valeur des projets à abandonner.

Par ailleurs, l’action de la comptabilité dans les procédures de recouvrement est essentielle.

Le plus tôt, elle identifie les retards de paiement, le plus tôt elle peut mettre en place les procédures de recouvrement nécessaires.

Cependant, dans une réelle “Culture Cash”, la situation de l’encours du poste client doit être connue de tous.

Les équipes opérationnelles

Les délais de rotation des stocks et de la production en cours impactent directement votre trésorerie. Plus la production avance rapidement, plus les délais d’encaissement sont réduits. Il est clé de l’expliquer à vos équipes opérationnelles et de leur donner des objectifs dans ce sens.

3. La “Culture Cash” optimise la gestion et la croissance

La “Culture Cash” limite les risques d’insuffisance de trésorerie et anticipe le bon niveau de financement. Ainsi, vous réduisez les risques pour votre entreprise. 

Voici nos 4 actions à privilégier pour un changement de culture.

Choisir et partager les bons indicateurs et tableaux de bord

Il est important de déterminer et de suivre des indicateurs pertinents pour insuffler la “Culture Cash” dans votre entreprise.

Pour optimiser la visibilité sur votre trésorerie, certains indicateurs sont indispensables : niveau de cash, encours client, prévisions d’encaissement, niveau des retards de paiement et prévision d’investissements. 

Cette visibilité permet d’entreprendre efficacement les actions nécessaires et d’optimiser les résultats et la trésorerie nette.

Prendre en compte la trésorerie dès l’exercice budgétaire

Les besoins en trésorerie de votre entreprise doivent être déterminés avec précision dès l’exercice budgétaire.

Dans une “Culture Cash”, le budget prend également en compte un certain niveau d’imprévus. Il est fréquent d’attendre que la trésorerie se dégrade avant d’en faire un réel objet de préoccupation.

C’est pourquoi, pour mettre efficacement en place une “Culture Cash”, il est primordial de fixer des objectifs clairs en amont et de disposer d’un suivi en temps réel.  

Communiquer à tous les niveaux de l’entreprise.

Dans une “Culture Cash”, c’est l’effort collectif qui contribue à optimiser la trésorerie. 

Il convient donc d’en expliquer à tous l’importance et d’en partager régulièrement la situation.

La “Culture Cash” ne peut exister sans une communication transparente. 

Une fois les axes budgétaires déterminés, il est indispensable de partager l’information avec l’ensemble des collaborateurs. De plus, elle doit faire l’objet d’un partage régulier. 

Par ailleurs, la transparence accroît de façon générique la motivation des équipes. 

Impliquer concrètement vos collaborateurs.

Avec la “Culture Cash”, la trésorerie devient un enjeu majeur de l’entreprise. C’est l’action collective de chaque collaborateur qui permet d’agir efficacement sur le besoin en fond de roulement. Pour cela, il est essentiel d’assigner à chacun des objectifs clairs et spécifiques.

4. La “Culture Cash” accroît l’autonomie et la responsabilisation des équipes

La régularité du partage et du suivi de l’information sont des pré-requis incontournables pour ancrer des bonnes pratiques. 

Une fois ces pratiques installées, on constate une plus grande fluidité de la gestion financière de l’entreprise.

Implication

La consultation et l’implication en amont de vos collaborateurs dans la réflexion de mise en place de la “Culture Cash” en renforcent l’efficacité. Vos équipes s’impliqueront d’autant plus dans la mise en œuvre, qu’ils y auront eux-mêmes contribué. Il est important de susciter une motivation collective.

Autonomie

Chacune des directions définit son plan d’action, les ressources nécessaires à l’optimisation et les indicateurs à suivre. Les services financiers les assistent dans le chiffrage des coûts et des gains atteignables. Chaque équipe est ainsi impliquée dans la détermination de l’objectif commun. Ce chiffrage est crucial pour fédérer l’ensemble des fonctions de l’entreprise.

Responsabilisation

Avec l’autonomie, vient la responsabilisation.

Il est beaucoup plus difficile de se désolidariser d’objectifs fixés d’un commun accord. Au fil du temps, cette responsabilisation de chacun permettra de mieux identifier les activités génératrices de la plus grande valeur pour l’entreprise et le bien de tous.

Esprit d’équipe

Le caractère transverse du projet met en avant l’esprit d’équipe.

La responsabilité est ainsi l’affaire de tous et non plus du seul service financier. Cette implication commune prédispose à une meilleure communication et en conséquence génère une plus grande qualité de gestion.

Conclusion sur comment optimiser votre trésorerie en instaurant la “Culture Cash” dans votre ETI

Comment la “culture cash” influe positivement sur votre trésorerie ?

Qu’il s’agisse de la gestion des achats, des commerciaux, des services achats ou des opérationnels, tous les métiers ont un impact sur la trésorerie de l’entreprise. 

C’est cette prise de conscience et la responsabilité commune qui constituent la “Culture Cash”.

Par ailleurs, la mise en place de la “Culture Cash” favorise une vision plus stratégique du développement de votre entreprise et de l’optimisation de ses besoins en financement. 

La “Culture Cash” conduit à une démarche proactive qui change profondément la dynamique économique.  

Ce changement de culture apporte de nombreux avantages pour la croissance pérenne de votre entreprise. Mais, pour cela, il est indispensable de maintenir une communication efficace et transparente sur le long terme.

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