Actuellement, pour les acteurs du monde comptable et financier dans les ETI, il n’est plus l’heure de se poser des questions sur l’application ou non de la dématérialisation.
Pourquoi ? Parce qu’il est plus qu’évident que pour accompagner la croissance d’une entreprise, la digitalisation de la fonction financière au profit de l’optimisation des processus et d’un meilleur pilotage de la performance est un facteur clés de succès.
Cette accélération vers le numérique s’applique à toutes les catégories d’entreprises, et plus spécialement aux ETI ou Entreprises de Taille Intermédiaire qui sont confrontées à des enjeux de croissance forts avec des moyens limités.
Quelles sont les évolutions réglementaires qui impactent les ETI ?
La nouvelle loi des finances 2020 porte principalement sur l’IFRS et le XBRL La nouvelle norme IFRS répond à 3 objectifs qui concernent la structure du compte de résultat, la transparence dans les indicateurs de performance non prévus par les normes et une meilleure ventilation des informations. Le Bureau international des normes comptables ne définit pas l’EBITDA mais propose un sous-total proche de cette notion.
Enfin, l’application au format financier XBRL.
Le format XBRL est le nouveau format de standard électronique, remplaçant le format PDF, et qui sera utilisé par les entreprises sur leurs états financiers primaires (bilan, compte de résultat, trésorerie, etc.)
Cette norme ne s’applique qu’aux entreprises cotées et nombre d’ETI sont cotées Euronext. L’autorité européenne des marchés financiers (ESMA) a publié les règles relatives au format ESEF (European Single Electronic Format) qui s’appliquent aux rapports financiers annuels des sociétés cotées sur un marché réglementé à partir de janvier 2020. Ce nouveau format nécessitera le recours à de nouvelles modalités de préparation des états financiers consolidés IFRS, ainsi qu’à de nouveaux logiciels, processus et contrôles. Lisibles aussi bien par l’ordinateur que par l’homme, ces états financiers pourront être analysés par les investisseurs et les autres parties prenantes.
L’objectif de ce changement est d’accroître la transparence des comptes des entreprises et de faciliter leur accès pour les investisseurs et analystes. Les données des fichiers iXBRL (inline eXtensible Business Reporting Language) auront pour particularité d’être rattachées « informatiquement » au référentiel comptable et ainsi d’être repérées puis extraites plus simplement.
Quels sont les objectifs de la digitalisation et les innovations technologiques à prévoir ?
La digitalisation va très vite s’appliquer à toutes les procédures et périmètres comptables et financiers, allant de l’ouverture à la clôture comptable, en passant par les processus d’achats et d’approvisionnements.
De nouvelles technologies apparaissent déjà sur la sphère financière, mais avec des taux d’adoption différents.
On identifie entre autres innovations :
• La dématérialisation
• La Business Intelligence pour faciliter et automatiser les reportings et analyses
• Le RPA ou Robotic Process Automation pour automatiser des processus répétitifs et fastidieux
• L’Intelligence Artificielle pour permettre une Finance Augmentée pour maximiser le pilotage de la performance de l’entreprise
• Le cloud ou SaaS devenu un standard pour toutes les solutions qui permettent de consommer les solutions en mode service et de payer en fonction de l’usage un loyer mensuel.
Quels sont les vecteurs d’une digitalisation réussie ?
La réussite de la digitalisation passe par 5 éléments clés :
– Le capital humain : même avec un système digitalisé à 100 %, l’interaction humain/machine restera toujours immuable. Les ressources humaines joueront donc un rôle important dans l’entreprise, mais à cet effet, ils doivent être sensibilisés et responsabilités.
– La Donnée : il faut aligner les référentiels et avoir une entreprise orientée analyse de la donnée en définissant clairement ce que l’on veut analyser. Puis privilégier une source d’information unique afin d’éviter les éventuels doublons dans la réalisation des opérations comptables et alléger les processus comptables
– Le Cloud : utiliser une plateforme complète et automatisée en mode SaaS pour permettre aux différents acteurs de la sphère comptable et financière de communiquer et échanger facilement, mais également d’exécuter rapidement leur mission.
– Les Processus : standardiser et automatiser les processus grâce à une solution complète et efficace utilisant les nouvelles technologies dont le RPA
– L’Organisation : mettre en place un service support qui pourra assister et piloter le déploiement de la digitalisation de l’entreprise. Avoir des data analystes dans l’équipe et questionner la frontière entre CSP/Outsourcing et «Cybershoring ».
Ce sont là les principes qui permettront une digitalisation réussie au sein de l’entreprise pour permettre une réduction des risques et des erreurs, un gain de temps et une réduction des coûts.
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