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Depuis ses débuts, l’informatique a connu un changement de paradigme révolutionnaire. Les logiciels sous licences, conçus par les entreprises, ont progressivement cédé la place à des logiciels dématérialisés dans le cloud. Baptisés Software-as-a-Service, ils sont autrement appelés mode SaaS. Pour toute entreprise désireuse de s’imposer face à ses concurrents en proposant de nouvelles fonctionnalités à ses clients finaux, l’adoption de cette innovation est devenue essentielle.

Dans les années 1980, le modèle des licences était peu à peu devenu la norme grâce aux disquettes qui facilitaient la distribution des applications. Une entreprise concevait un programme tandis qu’une autre payait une licence pour en faire usage. Les prix variaient considérablement en fonction du logiciel et du nombre d’utilisateurs. Selon Forrester, les frais annuels supplémentaires facturés par les éditeurs représentaient généralement entre 18 et 22 % du prix de la licence pour la maintenance et les mises à jour (Source : Software Maintenance Fees May Not Be Invulnerable To Change After All). Les frais de licence de base pouvaient ne représenter que 10 % ou moins du coût total de la licence sur son temps d’utilisation.

Si les prestations et les tarifs pratiqués étaient relativement basiques, ils présentaient toutefois de nombreux inconvénients. Les mises à niveau pouvaient par exemple engendrer beaucoup de travail supplémentaire, chaque réseau ou ordinateur devant être mis à jour avec la dernière version. D’autre part, tout ce matériel finissait par devenir obsolète, nécessitant d’être renouvelé pour utiliser les dernières versions du logiciel. Enfin, les utilisateurs devaient revoir l’organisation de leurs bureaux pour intégrer des équipements tels que des routeurs et des serveurs, afin d’alimenter leurs réseaux.

L’arrivée d’une nouvelle génération de logiciels a progressivement remis en question ce modèle. Notamment avec Salesforce, alors simple start-up de gestion de la relation client en ligne, qui avait lancé sa campagne “No Software” en 2000. À peine deux ans plus tard, Amazon présentait sa plate-forme Amazon Web Services, laquelle a favorisé l’essor du SaaS en rendant les services cloud plus abordables et plus accessibles. Au cours de la décennie suivante, l’expansion des réseaux à haut débit, puis des réseaux mobiles 4G, ont été les derniers éléments constitutifs de la révolution SaaS.

Le mode SaaS challenge le modèle de licence en plaçant le noyau dur de l’infrastructure informatique dans un centre de données centralisées, communément appelé le “cloud”. Les éditeurs proposent désormais des services basés dans ce cloud pour des outils essentiels aux entreprises tels que le CRM, la gestion financière et les services RH.

Les nombreux avantages offerts par ce mode d’exploitation le rendent de plus en plus populaire. Tout d’abord car ces plateformes SaaS fonctionnent généralement sous forme d’abonnement. Les prix sont donc plus prévisibles. D’autre part, le mode SaaS permet de réaliser des économies sur la gestion informatique, de dégager certaines ressources et d’assurer à l’entreprise qu’elle utilise toujours la dernière version en date. Le mode SaaS présente aussi un avantage non négligeable : ses interfaces tendent à être plus intuitives, ce qui facilite l’adoption par les employés. Enfin, pour les sociétés dont le rythme de croissance est rapide, le SaaS facilite l’intégration de nouveaux employés tout en offrant une palette de nouvelles fonctionnalités.

Un récent rapport d’Oracle suggère que 80% de l’informatique d’entreprise finira à terme par être transférée vers le cloud. 

En conséquence, le rapport estime que le mode SaaS et les services basés dans le cloud pourraient augmenter la productivité des employés de près de
400%.

Bien entendu, une telle transition n’est pas sans amener son lot de défis. Par exemple, le mode SaaS nécessitera probablement de moduler les charges de travail et de recomposer les rôles de certains employés. Également, il imposera de connaître les systèmes existants et de savoir ce qui peut ou ne peut pas être transféré vers le cloud. De nombreuses entreprises disposent aujourd’hui encore de systèmes hybrides en conservant les systèmes informatiques existants sur site pour certaines tâches, et des SaaS pour d’autres. Il peut s’agir d’une solution pertinente à court terme, mais elle pourra aussi créer plus de complexité. Enfin, l’information et la formation des employés aux nouveaux outils sont cruciales pour garantir une adoption en douceur.

Tout changement de ce type est ainsi susceptible de provoquer quelques remous et de créer une charge de travail supplémentaire au cours de sa mise en œuvre. Mais il devient de plus en plus évident que les entreprises les plus innovantes et les plus agiles actuellement adoptent le mode SaaS comme moyen d’accélérer leurs processus et de répondre plus efficacement aux demandes clients. Définir une stratégie claire pour saisir cette opportunité est un investissement critique que toutes les entreprises doivent envisager pour leur avenir.

Logiciel de gestion en SaaS, sur site ou en hébergement ? Différences, avantages et inconvénients.

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