Le budget traditionnel, long et souvent inexact, pose des défis aux entreprises, les obligeant à repenser leur approche. Certains optent pour une approche axée sur des actions significatives, abandonnant les détails. Cette méthode permet des ajustements trimestriels, offrant des gains de temps substantiels. Les résultats sont évalués à un niveau macro, comparés aux années précédentes lorsque le budget n’est plus en vigueur.
Cependant, supprimer le budget nécessite de convaincre les actionnaires et de surmonter les résistances internes. L’adoption d’outils flexibles est essentielle pour garantir des prévisions fiables et réduire la charge de travail. Les entreprises, en particulier les ETI, doivent relever ce défi tout en restant agiles dans un environnement en constante évolution. La formation des équipes demeure une étape cruciale, même avec des outils apparemment intuitifs. Voici quelques idées clés à prendre en compte :
1. Le budget : un modèle dépassé ?
L’élaboration budgétaire traditionnelle, qui prend des mois et produit souvent des prévisions inexactes, devient de plus en plus obsolète dans de nombreuses entreprises. Les opérationnels passent trop de temps sur des détails, tandis que le budget ne reflète pas la réalité, créant des tensions lors des revues mensuelles. De plus, les dépenses budgétées ne sont pas garanties, ce qui peut entraîner des malentendus. Face à ces défis, de plus en plus d’entreprises envisagent de renoncer au budget, une tendance qui s’est renforcée avec la crise du COVID-19.
2. Un raisonnement par grandes actions
Pour remplacer le budget traditionnel, certaines entreprises optent pour une approche axée sur des actions stratégiques. Les managers opérationnels définissent ces actions, pouvant être ajustées trimestriellement en fonction des besoins. Cette approche économise beaucoup de temps par rapport au budget classique et évalue l’impact des actions à un niveau global, fournissant des repères en termes de chiffre d’affaires, d’EBIT, de marge et de coûts. Les résultats sont ensuite révisés l’année suivante, tenant compte des éléments externes tels que les négociations salariales ou les fluctuations des coûts. Les résultats mensuels sont comparés à la référence de l’année précédente en l’absence d’un budget traditionnel en vigueur.
3. Une adhésion indispensable
La suppression du budget exige de convaincre les actionnaires qui, parfois par manque d’innovation ou par prudence, préfèrent rester sur des pratiques établies. Les équipes peuvent également résister, en particulier les opérationnels qui craignent de perdre leurs repères. Pour réussir ce changement, il est essentiel d’adopter une approche empathique, de fournir une formation adéquate et de maintenir l’engagement avec des temps forts tels que des revues trimestrielles. Cependant, certains collaborateurs peuvent persister à établir des budgets ou des objectifs précis pour les incitations.
4. Un besoin d’outils performants et
souples
Pour garantir des prévisions fiables, vérifier l’impact réel des actions sur les résultats financiers (P&L) et réduire la charge de travail des équipes opérationnelles, l’adoption d’outils est essentielle. Cependant, de nombreuses solutions proposées par les éditeurs sont souvent rigides et difficiles à adapter à un environnement en constante évolution.
Cette flexibilité des outils est particulièrement cruciale pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI), souvent confrontées à des équipes informatiques limitées. En parallèle, la formation continue des opérationnels reste essentielle, même lorsque les outils semblent intuitifs.
Sur le même sujet :